La LDH appelle le gouvernement à mieux respecter les droits des enfants

Communiqué et déclaration de la LDH

Alors que l’année 2009 est celle du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), le Comité central de la LDH, réuni le 13 juin 2009, tient à exprimer solennellement sa vive préoccupation à l’égard de politiques qui tendent à faire de la jeunesse « une classe dangereuse » dont il conviendrait de se méfier par principe.Alors que l’année 2009 est celle du 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), la LDH tient à exprimer sa vive préoccupation à l’égard de politiques qui tendent à faire de la jeunesse « une classe dangereuse », tout en ignorant certaines difficultés auxquelles celle-ci est confrontée.

Au gré des diverses réformes, on assiste à un alignement de la justice des mineurs sur le droit de commun. Au nom d’une sorte de présomption de suspicion, on en vient à arrêter des enfants de 6 et 10 ans, à préconiser des contrôles systématiques à l’entrée des établissements scolaires, à tenter de développer un fichage généralisé des enfants dès le plus jeune âge…Parallèlement, on dénigre le travail de prévention, on retire des moyens à l’Education nationale, on supprime des postes en Rased et on envisage de supprimer la scolarisation des plus petits au profit de jardins d’éveils, éventuellement payés par les familles.

Ces questions ont été abordées par le comité international pour les droits de l’enfant des Nations unies lors de l’audition de la France. Ce comité s’est aussi dit préoccupé par le nombre de suicides parmi les adolescents et a demandé ce que les pouvoirs publics comptent faire pour venir en aide aux deux millions d’enfants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

La LDH sera attentive à l’ensemble des observations et recommandations finales du Comité des droits de l’enfant et rappelle que la CIDE s’impose à l’ensemble des autorités françaises.

Au sortir d’un congrès consacré à « la société de surveillance », elle s’adresse plus particulièrement au ministre de l’Education nationale pour lui demander comment il compte prendre en compte les réserves exprimées par le Comité à propos de la base de données Base-élèves.

La LDH se déclare pleinement solidaire des citoyens et en particulier des éducateurs qui sont menacés ou sanctionnés alors qu’ils entendent que l’exercice de leurs missions ne porte pas atteinte aux droits des enfants et de leurs familles.

Paris, le 18 juin 2009

Vous pouvez télécharger ici la déclaration du Comité central réuni le 13 juin 2009 : Protéger les droits de l’enfant contre la « société de surveillance ».

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Protéger les droits de l’enfant contre la « société de surveillance »

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